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Les Hawks sont en Finales de Conférence !

Euh, excusez-moi ? Il se passe quoi là ? C’est bon, on était en Playoffs et la saison était réussie mais ces tarés n’ont pas voulu rejoindre le reste de la Ligue à Cancún. Je suis donc là, toujours en train de trembler, à devoir expliquer l’inexplicable.

Les Hawks ont passé 2 toujours de Playoffs. Alors oui, passer les Knicks on y croyait tous, même si l’ensemble de la Ligue était dans le déni. Mais aller chercher les 76ers ? PARDON ?! Alors là non, on ne pouvait pas être un fan objectif et y croire sincèrement. Mais les faits sont là, Joel Embiid et Ben Simmons sont en train de consommer leur divorce, Doc Rivers est (re)devenu une punchline et nos Faucons sont officiellement la plus belle surprise de la saison.

Crédit : GETTY Images

Les raisons de cet upset contre Philly

Si la série contre New York a été gagnée au talent, contre Philly nos joueurs ont gagné avec leurs trippes. Lors des matchs 4 et 5, Atlanta a été malmené lors de la première MT mais n’a rien lâché.

Tous nos joueurs ont répondu présent et on a découvert des ressources insoupçonnées au sein de notre effectif.
Capela a fait ce qu’il a pu contre Embiid en proposant une série avec un petit double-double mais surtout une grosse série défensive sur Jojo.
Okongwu a été ultra séduisant et est même devenu l’heureux paternel du petit Dwight Howard.
Gallinari a signé une belle série avec 14.7 pts de moyenne et 44% à 3pts tout en ayant fait ce qu’il fallait en défense.
Collins a été fabuleux. Il a été très efficace en attaque, sa présence au rebond a été salvatrice et sa défense en aide a créé le liant défensif dont on avait besoin.
Bogdanovic a été très bon en début de série mais sa blessure au genou a limité son apport pour les derniers matchs.
Huerter a raté son match 3 et son match 5, mais sinon… il a complètement exposé Seth Curry en défense et a même été le meilleur joueur d’Atlanta lors du Game 7. Chapeau bas.
Lou Williams n’a pas vraiment fait une grande série et son temps de jeu a été limite, mais il a été le Facteur X que l’on n’attendait pas lors d’un Game 5 qui était déjà considéré comme perdu.
Trae Young. Blessé à l’épaule, attendu au tournant après sa série contre New York et défendu par deux joueurs présents dans les All-Defensive Teams, il en faut plus pour lui faire peur. 29 pts et 10.9 assists de moyenne sur 7 matchs contre les 1er de l’Est et la 2e meilleure défense de la Ligue… QUELLE PREMIÈRE POST-SEASON !!!

Source : NBA.com

Il faut se rendre compte de la profondeur de nos rotations en Playoffs malgré les blessures d’Hunter et Reddish. C’est l’occasion d’apprécier une fois de plus le fabuleux travail de Travis Schlenk dans la construction d’un effectif complet et dense qui fait la force de nos Hawks durant cette post-season.

Oui, nos joueurs ont répondu présent, mais une fois de plus McMillan a totalement gagné son matchup. Après Thibodeau, c’est maintenant à Doc Rivers de se faire outcoacher. Une attaque fluide, une défense compacte et organisée, de bonnes rotations (pas forcément parfaites non plus) et surtout de très bonnes consignes visant à exploiter les limites défensives des 76ers, que ce soit sur Pick and Roll ou en ISO sur leurs moins bons défenseurs (comme Korkmaz et Curry).

Il était important de revenir sur le fait que les Hawks ont gagné la série, puisque beaucoup d’analyses ne se basent que sur la défaite de Philadelphie, mais il est vrai que ces 76ers nous ont permis de réaliser l’impossible. Ben Simmons a été honteux offensivement tout en se faisant quand même marcher dessus en défense par Trae, Doc Rivers a été catastrophique, Embiid jouait blessé et n’a pas pu dominer comme il l’aurait voulu et Dwight Howard s’est cru en 2016-2017 et a joué pour nous. Au final, seuls Tobias Harris, qui a réalisé une très bonne série malgré un Game 5 raté, et Seth Curry, qui a été injouable et écœurant de propreté, ont vraiment été au rendez-vous lors de cette série chez les 76ers.

Philly a donc tendu une perche à Atlanta et nos faucons s’y sont accrochés à deux mains ; et ça il faut le souligner.

Preview des Finales de Conférence

La saison est déjà réussie… mais des Finales de Conférence ça ne se joue pas, ça se gagne ! Alors oui, Milwaukee est un clair favori pour cette série, mais les 76ers l’étaient aussi au deuxième tour.

On connaît tous l’effectif de Milwaukee : une bête furieuse double-MVP et DPOY au poste 4, des super-lieutenants complets aux postes 1 et 3 et un pivot-sniper qui ouvre la raquette à son Franchise Player, le tout avec des roleplayers intéressants et un coach qu’on ne connaît que trop bien dans ses forces et ses faiblesses. Mais du coup, quelles seront les 3 clés de la série ?

Restreindre Giannis Antetokounmpo

Il est LA menace numéro 1 des Bucks. En 2019 et 2020, il avait été arrêté par les Raptors et le Heat qui avaient déployé une défense collective formant un mur bouchant la raquette et l’empêchant de s’exprimer. Cela avait bien marché à cause de la faiblesse relative de son supporting cast. Malheureusement, son meneur n’est plus Eric Bledsoe. Avec l’arrivée de Jrue Holiday, se concentrer collectivement sur Giannis semble donc moins viable.

Néanmoins, sans l’arrêter ni vraiment le ralentir, les Nets ont limité la casse contre lui en le défendant très bas, avec des joueurs qui venaient flotter en aide quand il se rapprochait de la raquette, tout ça avec pour but de le pousser à prendre des 3 pts ou des mid-ranges dégueulasses.

Et ça, c’est totalement reproductible. C’est pour cela que je pense que la plupart du temps ce sera Capela qui « prendra » le Grec, ou plutôt l’attendra dans la raquette, tandis que JC cadrera Brook Lopez et tout en flottant en aide en cas de besoin. On n’arrêtera jamais Giannis, mais on pourrait au moins un peu l’embêter comme ça, d’autant que Bud n’est pas très chaud quand il s’agit de trouver des solutions sur l’utilisation de son Franchise Player…

Source : Sports Illustrated

La bataille des coachs

Thibodeau n’a rien pu faire, Doc Rivers est devenu une punchline et c’est maintenant à Mike Budenholzer de passer à la moulinette de notre merveilleux Nate McMillan.

Bud, on le connaît que trop bien, ses rotations ne sont pas toujours cohérentes, ses ajustements se font attendre et ce n’est pas l’assurance tout risque en fin de match (il se repose clairement trop sur la capacité qu’a Middleton à se dépasser dans les grands moments).

McMillan a toujours son effectif pléthorique et ses ajustements pourraient s’avérer fondamentaux contre des Bucks pas forcément inspirés. Comme on a pu le voir contre les 76ers avec notre ciblage de Seth Curry en défense, l’absence de Donte DiVicenzo crée une zone de faiblesse défensive dont on pourrait profiter. À la manière des Nets qui ont ciblé Brook Lopez, Pat Connaughton et Bryn Forbes, nos Faucons pourraient en faire de même et Nate doit déjà y réfléchir.

Source : Jason Getz – USA TODAY Sports

L’intensité de Trae Young

Blessé à l’épaule, concentrant l’attention de toutes les équipes contre lesquelles il joue et sortant d’un Game 7, Trae Young s’apprête à devoir relever un nouveau défi physique et la réussite d’Atlanta dépendra de sa capacité à le relever.

Une fois de plus, après Ben Simmons et Matisse Thybulle, il va devoir se farcir un des tous meilleurs extérieurs de la Ligue en la personne de Jrue Holiday. Effectivement, il a réussi à exister contre les 76ers mais la fatigue s’accumulant, sa production, sa lucidité et son efficacité pourraient pâtir de ce nouveau défi et de ses limites physiques.

En plus d’être défendu sur un nouveau taré, cette fois-ci Trae pourrait ne pas réellement avoir de joueurs sur lesquels se cacher en défense, comme Danny Green et Matisse Thybulle contre Philly. On pourrait penser à Pat Connaughton, mais son temps de jeu ne sera pas monstrueux. Concernant Bryn Forbes, celui-ci pourrait sans problème essayer de jouer son 1 contre 1 face à Trae grâce à son handle. Enfin, si PJ Tucker complète le 5 majeur, la différence physique pourrait être exploitée par les Bucks. TY doit donc s’attendre à se retrouver sur Jrue Holiday par séquences ou sur des roleplayers capables de le punir en attaquant sur lui.

À nouveau défendu par un défenseur élite, sortant d’un Game 7, toujours blessé, sentant sûrement la fatigue s’accumuler et ne pouvant pas vraiment être caché en défense, Trae devra être un surhomme pour être au rendez-vous dans cette série et sa capacité à l’être ou non sera un point important dans la physionomie de la série.

Source : Brett Davis – USA TODAY Sports