Résumé

Bilan collectif de la saison 2019-2020 : Ça vole pas haut chez les Faucons

Après une saison 2018-2019 assez séduisante dans son contenu, on voyait bien les Hawks prendre leur envol cette année. La saison est maintenant finie et il faut se rendre à l’évidence, c’est saison n’a pas été concluante. Une suspension mal venue, un jeu stéréotypé et un effectif limité, revenons ensemble sur la saison collective des Hawks sur l’exercice 2019-2020.

La suspension de John Collins

La saison précédente avait vu l’explosion de deux joueurs. D’un côté Trae Young, qui était monté en puissance au cours de sa saison rookie, et de l’autre John Collins. L’ailier fort avait en effet proposé une saison sophomore en 20/10 et son Pick & Roll avec Trae s’était vite imposé comme l’arme la plus dévastatrice de l’arsenal des Hawks. JC tenait donc un rôle très important dans l’effectif et il était notamment la deuxième option offensive de l’équipe. Pour la saison suivante, si les Hawks devait passer un cap, cela passerait forcément par The Baptist.

Malheureusement, après 5 matchs assez réussies, John Collins est testé positif aux hormones de croissance et se voit suspendu pour 25 matchs. Le joueur n’est pas défendable à ce sujet et les véritables victimes de cette suspension sont ses coéquipiers.

Forcés de jouer sans leur deuxième option, d’autant que l’effectif ne déborde pas de talent pour le remplacer, cette période a été difficile pour les Hawks. Pour tenter de compenser cette absence, Jabari Parker est passé de backup à titulaire. Durant ces 25 matchs il a tourné en 15.7/6.5/2 en jouant 27 minutes par match. Néanmoins, ses stats ont un peu caché son impact en match, qui est assez négligeable, invisible en défense et surtout en fin de chaîne en attaque grâce au playmaking de Trae.

Le bilan est peu reluisant sur ces 25 matchs. 4 victoires pour 21 défaites, portant le bilan des Hawks à 6-24, ce qui est catastrophique. Si l’on exclus les matchs joué lors de cette suspension, les Hawks ont enregistré un bilan de 16 victoires pour 26 défaites, soit un pourcentage de victoire 38%, contre seulement 16% lors de la suspension de John Collins.

Bien que ce ne soit pas le seul facteur expliquant cette saison décevante, cette suspension a eu un impact catastrophique sur ce début de saison, ne permettant pas de lancer une dynamique positive.

Source : NBA.com

Le jeu et la patte « Lloyd Pierce »

La saison 2018-2019 n’était une franche réussite mais elle offrait de bonnes raisons d’espérer que la saison suivante soit plus aboutie. En effet, la philosophie offensive et assez décomplexée qu’avait mis en place Lloyd Pierce avait su conquérir les observateurs et la qualité de son coaching était assez respectée.

Mais voilà, lors de cette saison, le jeu des Hawks est devenu un peu trop stéréotypé avec une dépendance à Trae Young clairement assumée. Effectivement, lorsque le jeune Meneur est sur le terrain la balle semble lui appartenir et beaucoup de possession sont jouées pour lui en isolation ou en Pick & Roll. Le playbook de Lloyd Pierce a montré ses limites et, en dehors de certains rares matchs comme celui contre les Nets le 29 février, il n’offre pas de réelle diversité tactique. Tout cela a tendance à rendre les Hawks plus facile à défendre puisque la plupart des possessions sont faciles à anticiper.

Néanmoins, l’effectif de cette saison n’était pas très fourni et les possibilités tactiques n’étaient pas nombreuses. Effectivement, aucun joueur de l’effectif du début de saison n’offrait une réelle alternative à Trae Young. Si Huerter a pu prendre des matchs à son compte lorsque Trae n’était pas disponible, sa capacité à organiser le jeu n’est pas encore suffisante pour permettre de dicter seul le jeu de son équipe. Plus globalement, aucun joueur de l’effectif n’était en capacité de proposer une option de playmaking assez satisfaisante pour justifier une alternative au jeu Trae-centré prôné par LP.

Source : Bleacher Report

Un matériel assez limité

Le projet actuel des Hawks se base sur le Young Core constitué des joueurs savamment draftés par Travis Schlenk depuis 2017. Ces 5 joueurs (Trae, JC, Huerter, Hunter et Reddish) ont tous de réelles qualités sur lesquelles l’équipe peut s’appuyer, bien qu’ils n’évoluent par encore tous à un niveau de bon titulaire NBA. Le reste du roster est quant à lui vraiment faible en plus d’avoir été mal construit.

À ce propos, Travis Schlenk a assumé ses responsabilités en reconnaissant qu’il n’avait pas construit l’effectif pour gagner cette saison, n’anticipant pas l’explosion de Trae Young. Il était en effet reparti sur une année de tanking qui ne dit pas son nom en prenant des assets et des contrats expirants, et cela a pesé sur la qualité globale de l’effectif…

Le meneur backup? C’est Evan! Ah non Cam… Brandon du coup?

Lorsque ton Meneur titulaire (et Franchise Player) est Trae Young, tu as envie d’articuler ton jeu autour de ton poste 1. Ne pouvant pas jouer 48 minutes, il faut donc lui trouver un backup. Mais tout le monde ne peut pas assumer de telles responsabilités dans la second unit.

LP a d’abord essayé Evan Turner à ce poste. Ce test s’est vite montré non concluant ce qui reléguera Turner à un rôle de joueur en fond de rotation ne jouant que quelques garbage times. Au total, il a joué un peu moins de 160 minutes en tant que meneur.

Ensuite, ça a été le tour de Cam Reddish. Bien que le Rookie ait joué Guard au Lycée, son mauvais début de saison a rapidement coupé court à cet essai et l’a stabilisé au poste d’Ailier remplaçant.

Enfin, Brandon Goodwin a fini par être utilisé à ce rôle avant le trade de Jeff Teague à la mi-janvier. Il a été assez efficace et capable de 3 très gros matchs contre Orlando (21 points), les Clippers (19 points) et Boston (21 points). Malgré ces quelques matchs qui lui ont permis de gagner un petit statut de « mascotte », Goodwin a manqué de régularité et semble davantage destiné à un rôle de 3ème meneur.

NBA : Yahoo! Sports

Alex Len, Damian Jones et un rookie du second tour…

Si on me demandait de qualifier la rotation poste 5 que l’on avait en début de saison, je dirais simplement que c’était qualitativement la pire rotation à un poste donné de toute la NBA. Aucun de nos pivots n’a montré ne serait-ce qu’un niveau de titulaire.

Alex Len était censé être le titulaire et continuer sur la lancée de sa saison précédente. Néanmoins, lorsqu’il était titularisé, il n’était pas un réel intimidateur, n’arrivait pas à jouer efficacement un rôle de seconde lame et était dominé physiquement par la plupart de ses vis-à-vis. Offensivement, le Pivot ukrainien n’apportait que trop peu et était surtout là pour finir des actions en étant servi par Trae malgré son manque de qualité athlétique. En plus de cela, il n’a pas apporté une réelle qualité en stretch et n’a tourné qu’à 25% de loin avec 1.4 tentative par match contre 36.3% avec 2.6 tentatives par match la saison précédente. Pour finir, son manque d’envie et de coffre a coûté cher au rebond, concédant de nombreuses deuxièmes chances aux adversaires.

Damian Jones a, lui, été très limité des deux côtés du terrain, ayant du mal à se positionner en défense et étant quasi inexistant en attaque si ce n’est à la finition d’offrandes servies par Trae. Ses lacunes, notamment défensives, en ont surtout fait un choix « par défaut » et son temps de jeu a vite chuté à l’arrivée de Dewayne Dedmon.

Enfin la troisième option était Bruno Fernando, un rookie du second tour. Bien qu’il montre les signes d’un potentiel intéressant, notamment avec sa mobilité et les bases d’un shoot extérieur, c’est un pivot « undersized » et encore très tendre qui n’a pas eu une très grosse place dans la rotation, à juste titre.

LP s’est donc vu forcé d’aligner John Collins au poste 5 une bonne partie de la saison. Selon basketball-reference, il a joué 47% de ses minutes en tant que pivot, soit près de 640 minutes. Cela ne l’a pas aidé à améliorer sa réputation en défense puisqu’il ne fait pas le poids contre bon nombre de pivots naturels de ce côté du terrain.

Finalement, Travis Schlenk a dû faire des changements dans le roster et a été (re)chercher Dedmon dans un échange contre Alex Len afin de garantir une présence dissuasive dans la raquette. N’étant pas tout de suite prêt à jouer, il n’a disputé que 10 matchs avec les Hawks et l’arrivée d’un Clint Capela blessé n’a pas aidé à améliorer le secteur intérieur pour cette fin de saison.

Source : NBA.com

Une second unit globalement faible… et coûteuse

Disons les choses comme elles sont, les joueurs de sortie de banc ont eu un impact très négatif sur la compétitivité du roster. Hormis Vince Carter qui a su apporter ce qu’on attendait de lui, Brandon Goodwin qui a été surprenant et Reddish qui est monté en puissance au long de la saison (bien qu’il ait commencé 34 matchs), le reste des joueurs de rotation ont été médiocres.

Bembry, bien qu’étant un défenseur honnête, n’a rien apporté en attaque si ce n’est un honteux 23% de loin. Jabari Parker a lui fait des stats durant la suspension de JC mais n’a que peu impacté sur les matchs.
Le reste des joueurs de rotation a été honteux. Evan Turner n’a rien apporté, Chandler Parsons n’a pas joué et Allen Crabbe a été insipide en attaque et problèmatique en défense. Enfin, Treveon Graham, arrivé plus tard dans le trade pour Teague, n’a lui non plus rien apporté.
Teague a quant à lui été assez décevant, même si son arrivée à fait du bien à la second unit en apportant de la qualité au poste de meneur backup, ce qui a manqué une bonne partie de la saison. On en attendait tout de même davantage puisque le All-Star 2015 a lutté avec ses pourcentages, n’étant pas très efficace lors de ses 25 matchs avec les Hawks.

D’un point de vue financier, cette second unit est décevante. Hormis Bembry (contrat rookie), Parker (midlevel) et Graham (minimum), les contrats des autres joueurs de rotation sont énormes. En effet, Allen Crabbe avait une année à 18M$ (en le tradant Atlanta n’a eu à payer que 9M$), Evan Turner 18M$ (11M$ payés) et Chandler Parsons finissait son monstrueux contrat signé à Memphis avec une saison à 25M$.

Représentant plus de 50M$ sur la saison, l’apport désastreux de cette second unit a fortement pesé sur les performances collectives des Hawks, perdant souvent l’avantage que le Young Core pouvait réussir à créer face aux titulaires adverses.

Source : CNN

Encore une saison de transition?

Alors oui, l’année dernière beaucoup d’observateurs pensaient que la saison 2018-2019 était une saison de transition pour les Hawks et que le groupe allait se mettre à gagner et être dans la course aux playoffs cette année, mais tout ne s’est pas passé comme prévu. En résulte une nouvelle saison de transition.

Mais qu’est-ce qui nous fait penser que cette saison est positive pour la reconstruction des Hawks?

Un effectif qui s’améliore en cours de saison :

Au cours de la saison l’effectif a bien évolué. Un vrai meneur backup est arrivé et, même si Jeff Teague n’a pas été flamboyant, cela a bien montré l’importance de ce rôle dans la construction de l’effectif, apportant de la stabilité et de la consistance à la second unit des Hawks. Teague pourrait ne pas être conservé mais quoiqu’il en soit aller chercher un bon meneur backup devra être une des priorités de l’inter-saison à venir.

Dans le même registre, la rotation au poste de pivot a été grandement améliorée. En effet, avec l’arrivée de Dedmon et Capela, les Hawks passent d’une rotation désastreuse à un duo qualitatif. Au-delà de ça, cet ajout va avoir des répercussions positives sur le reste de l’effectif puisque l’ajout d’une vraie deuxième lame va faciliter les phases défensives. De plus, la présence d’un pivot de qualité va permettre à John Collins de se stabiliser au poste d’ailier fort, ce qui va sûrement lui permettre d’être encore plus efficace et impactant.

Néanmoins, toutes les lacunes de l’effectif ne sont pas encore comblées. L’ensemble de la second unit était un poids mort durant cette saison et l’améliorer sera la principale mission de Travis Schlenk cet Automne. Il faudrait trouver des joueurs apportant de la qualité et de l’expérience tout en sauvegardant un maximum les finances de l’équipe pour pouvoir prolonger le young core dans les années à venir.

De plus en plus d’expérience :

Cette saison a permis a Trae d’évoluer et à JC de confirmer, l’un est devenu un All-Star titulaire et tourne en 29/9, l’autre s’est consolidé dans un statut de lieutenant en 20/10 assuré. Pour les Hawks, se mettre à gagner est maintenant obligatoire au risque de frustrer ces deux joueurs si cela n’est pas le cas.

On a aussi vu les prémices de la montée en puissance de Reddish. Il semble avoir un grand potentiel et son amélioration au fil de la saison laisse à penser qu’il pourrait nous surprendre la saison prochaine.

Plus globalement, chaque saison est un pas de plus dans la bonne direction pour une équipe aussi jeune. Huerter continue de se développer, Hunter et Reddish enregistrent leur première saison et le groupe a un Automne complet pour progresser individuellement et continuer à apprendre à jouer ensemble.

Source : gettyimages.com

Les bilans individuels notables

Trae Young, le nouveau joueur All-Star

On pourrait résumer cette saison par un simple « Trae Young was cooking ». Il est vrai que le Franchise Player signe une saison folle individuellement, devenant All-Star et étant même titulaire au Match des Étoiles.

Malheureusement, son énorme saison individuelle n’a pas pu trouver une confirmation collective et certains observateurs peu scrupuleux ont tendance à le lui reprocher. Aux vues de l’effectif qui l’entourait, il ne faut pas trop lui en tenir rigueur et espérer le voir mieux entouré pour la saison prochaine (arrivée d’un meilleur banc et développement de nos autres jeunes).

Ses pistes d’améliorations sont surtout tactiques, il faut moins se reposer sur lui et lui offrir davantage d’options. On aimerait bien le voir jouer plus souvent sans ballon pour se démarquer et profiter de ses 46.7% de réussite en catch and shoot à 3pts (dans un profil à la Curry). S’il est mieux entouré, on peut aussi attendre de lui qu’il fasse encore plus de passes et prennent moins de tirs, gardant plus ou moins la même moyenne de points mais augmentant ses pourcentages.
Enfin, il faudrait qu’il rende son implication défensive plus régulière. On sait que c’est sa principale faiblesse mais qu’il peut la limiter en étant plus concentré, ce qui n’a pas été assez fréquent cette saison.

Source : NBA.com

John Collins, consolider les acquis

Durant les 3 premières saison de John Collins, celui-ci a progressé. Malgré sa suspension, il a confirmé sa progression en devenant un joueur alignant les performances en 20 points – 10 rebonds. Il a même su se muer en shooteur efficace, puisqu’il a tourné à 40% à 3pts sur la saison avec 3.6 tentatives par match en moyenne.

Entre sa suspension et le fait qu’il ait dû jouer pivot une bonne partie de la saison, cette saison n’a pas été simple pour lui. Il propose néanmoins un mois historique en tournant en 60/50/80 en Février, un gros « heat check » de 13 matchs portant sa moyenne de points à 25.6 sur cette période. Jouer pivot l’a aussi fait progresser au contre, passant de 0.6 par match la saison dernière à 1.6. Malgré tout il a eu du mal à défendre sur les pivots mais le fait qu’il jouera à nouveau ailier fort la saison prochaine est un motif d’espoir concernant sa défense.

On peut attendre de Collins qu’il continue sur sa lancée et qu’il valide sa progression en gardant un haut pourcentage à 3pts, d’autant plus que l’arrivée de Capela va logiquement le pousser un peu plus vers l’extérieur. On espère aussi qu’il va devenir un défenseur plus sérieux, restant davantage sur ses appuis et sautant moins dans les feintes. Enfin, il s’est lui même fixé comme objectif de créer davantage et notamment de pouvoir lancer des alley-oops à Capela. Déjà que sa palette est très complète, s’il arrive à ses fins il sera le lieutenant poste 4 le plus complet offensivement de la Ligue, à n’en pas douter.

Source : Peachtree Hoops

Kevin Huerter, le futur sniper en sortie de banc

Pour sa deuxième saison, Huerter a surtout progressé dans un domaine où on ne l’attendait pas forcément : le playmaking. En effet, sa gestion du pick and roll s’est bien améliorée et il apparaît maintenant comme un second ball handler cohérent. Toujours un bon shooteur, il ne s’est pour autant pas vraiment améliorer dans ce domaine et son scoring est rester relativement similaire à sa saison Rookie. Il est d’ailleurs toujours aussi frileux à deux points et montre très peu d’agressivité pour aller chercher des lancers.

Malgré sa titularisation au poste 2 une bonne partie de la saison, ses lacunes défensives ne font que rendre celle de Trae encore plus dommageable. Bien qu’il se soit musclé cet Été (voir les photos du mini-camp des Hawks) on s’attend vraiment à ce qu’il sorte du banc et soit responsabilisé dans ce rôle, donnant la priorité aux postes 2/3 à Reddish et Hunter, bien plus aptes que lui à compenser Trae défensivement.

Le concernant, on espère qu’il s’adaptera à un rôle de 6e homme apportant du scoring en sortie de banc. Avec sa prise de masse, il pourrait bien devenir un défenseur honnête compensant son manque de longueur par son coffre, en espérant que ça ne le rende pas moins mobile et qu’il arrive à régler ses problèmes de concentration. Et finalement, si on devait vraiment lui en demander beaucoup, on aimerait bien qu’il gagne en courage et qu’il aille chercher des points sur la ligne. Tourner à 80% aux lancers et n’en avoir qu’un par match, c’est pas professionnel.

Source : NBA.com

Cam Reddish, l’étoile montante

Les débuts de Cam ont été très décevants, c’est le moins que l’ont puisse dire. Dès Novembre, on voyait passer des tweets le qualifiant de « bust », et à raison, car son début de saison n’était pas dignes d’un joueur qui était pronostiqué comme celui qui aurait la meilleure carrière par ses partenaires de la cuvée 2019. Heureusement, sûrement en partie grâce à Vince Carter et Lloyd Pierce, il a su se relever.

Sa saison est à évaluer mois par mois, puisque Cam a mis 2 points de plus chaque mois, finissant avec 9 matchs à 13.4 points de moyenne en Février et 4 matchs à 17.5 points en Mars. Chaque mois sa précision au tir s’est amélioré, passant de 21% en Octobre à 55% en Mars (sûrement en surrégime, mais 44% en Février tout de même). On a donc assisté à une progression linéaire du joueur dont l’histoire est liée à Trae Young et Luka Doncic, comme si le destin le poussait à se montrer à la hauteur.

Cam Reddish représente forcément une source d’espoirs. On espère vraiment le voir s’installer à côté de Trae et qu’il se mue en second ball handler, comme il a su le faire au lycée. On s’attend aussi à ce qu’il confirme la progression qu’il a eu au long de la saison et qu’il devienne pourquoi pas la 3e option derrière Trae et JC dès la saison prochaine.

Source : NBA.com

De’Andre Hunter, la force tranquille

Titulaire 62 matchs sur les 63 possibles, Dede a déjà montré que les Hawks pouvaient se reposer sur lui. 4e de la dernière Draft et déjà âgé de 22 ans, il a montré beaucoup de choses positives pour sa saison Rookie. Assez régulier et mettant souvent sa bonne dizaine de points, il est un joueur qui ne connaît que peu de « matchs sans ».

Hunter propose une bonne défense grâce à ses longs bras et durant cette saison il a montré une claire progression aux rebonds. De plus, il est un joueur qui a un style de jeu efficace, prenant presque tout ses tirs en catch & shoot à 3pts ou sous le cercle.

En somme, Hunter a tout pour devenir la clé de voute de l’effectif. Capable de compenser Trae en défense ou d’être envoyer en mission sur le meilleur joueur adverse, il n’a pas non plus besoin d’énormément de tirs pour avoir son impact sur les matchs. Ce sera d’autant plus important pour la saison à venir que Trae Young, Cam Reddish, John Collins et Clint Capela auront besoin d’avoir leurs tirs et qu’il n’y a qu’un ballon sur le terrain.
Il pourrait donc devenir le garant du bon équilibre de l’équipe en impactant fortement les rencontres tout en laissant la lumière aux talentueux joueurs qui l’entourent.

Source : si.com

Clint, Dewayne, Bruno, Skal et Brandon

En plus des 5 joueurs évoqués plus haut, 5 autres devraient être impliqués dans la saison à venir.

Tout d’abord, évoquons Clint Capela, que l’on n’a pas encore vu avec les Hawks à cause d’une blessure de fatigue à la voute plantaire qu’il a développé chez les Rockets. Il sera sans nul doute un gros apport pour la saison prochaine, sécurisant le poste de pivot qui était le poste le plus faible de cette saison. Avec Trae dans le rôle de lanceur de lobs, il ne devrait pas regretter Harden trop longtemps. En espérant qu’il apporte de la défense dans la peinture, aspect qui a beaucoup fait défaut cette année.

Dewayne Dedmon est revenu aux Hawks et il a donné une bouffée d’air frais en fin de saison. C’est donc ça d’avoir un vrai pivot? Même si on l’imagine davantage jouer en second unit, il aura son importance. Pour peu qu’il retrouve sa précision à 3pts qu’il a perdu au Kings et on aura une bonne alternative à Clint Capela.

Avec l’arrivée de deux nouveaux pivots, Bruno Fernando devrait moins jouer et Lloyd Pierce l’a dit à TheAthletic, le jeune pivot de poche angolais a joué plus de minutes qu’il n’aurait dû cette saison. Mais moins jouer ne veut pas dire moins progresser, puisqu’il va pouvoir travailler avec Clint Capela, un profil qui lui ressemble beaucoup. Quoi de mieux pour progresser que d’avoir le joueur qu’on pourrait devenir à côté de soi! S’il travaille un peu le bout de potentiel qu’il a au shoot, on pourrait aussi peut-être le voir évoluer au poste 4.

Et en parlant de poste 4, Skal Labissiere semble avoir tapé dans l’œil de Travis Schlenk. Lui qui aimait déjà son profil à Golden State semble beaucoup croire en lui. Grand 4 très dur à contester avec un bon shoot à mi-distance, il pourrait réussir à allonger sa distance pour tirer efficacement à 3 pts. Par contre ce n’est malheureusement pas un grand défenseur. En tout cas, celui-ci s’est vu invité au mini-camp des Hawks et il y a de grandes chances qu’il signe un contrat avec la Franchise d’Atlanta.

Source : bizjournals.com

Enfin, Brandon Goodwin, la mascotte. D’abord two-way contract, il a reçu un contrat d’un an plus une saison non garantie. Après de bonnes prestations lors des absences de Trae, il a réussi à faire son petit bonhomme de chemin pour finalement s’installer dans la rotation. 34 matchs joués avec en moyenne 12.6 minutes jouées par match, il faudra sûrement compter sur lui en tant que 5e joueur dans la rotation des guards pour la saison à venir.

Source : gettyimages.com

Conclusion :

20 victoires pour 47 défaites, cette saison a été une belle désillusion pour les Hawks. La saison n’a pas été facile notamment à cause de la suspension de JC et d’un manque de qualité en sortie de banc. Alors que le coaching de Lloyd Pierce était séduisant la saison dernière, des questions se posent maintenant sur sa capacité à faire gagner l’équipe et à proposer un jeu assez diversifié.

Mais il serait trop facile de ne retenir que le négatif de cette saison. Tout n’a pas été si mauvais et bons nombres de problèmes sont facilement résolubles. Le poste de Pivot a été fortement amélioré et Travis Schlenk a pris la mesure de son erreur durant l’inter-saison et semble motivé pour construire un effectif de qualité.

Tout semble indiquer que cette saison était une nouvelle saison de transition, peut-être la dernière avant la confirmation collective du potentiel qu’on voit dans les jeunes talents que compte Atlanta. Beaucoup de choses vont changer dans l’effectif à l’intersaison et les joueurs qui n’ont pas convaincus se retrouvent maintenant agents libres.

Les prochaines étapes du « process » sont la construction d’un effectif plus complet et profond à l’intersaison, une bonne préparation durant l’été et l’automne et un éclair de génie de Lloyd Pierce au moment de constituer le playbook de la saison prochaine…
Quoiqu’il en soit, le projet commence à prendre forme et même si la patience est de rigueur, on peut penser qu’il ne manque pas grand chose avant que l’équipe n’ait un déclic.

Source : NBA.com

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