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Dyson Daniels, un rôle offensif à trouver

Arrivé à Atlanta cet été, Dyson Daniels semble déjà promis à une place importante dans la rotation des Hawks du fait de ses grosses qualités défensives. Mais s’il veut définitivement s’imposer comme un joueur majeur de l’effectif, l’Australien va devoir passer un cap de l’autre côté du terrain. 

Trae Youg, Bogdan Bogdanovic, Lou Williams, Kevin Huerter, Patty Mills,… les guards talentueux en attaque mais fragiles défensivement n’ont pas manqué ces dernières années à Atlanta. Dyson Daniels, lui, ne fait pas partie de cette catégorie. Il est même à l’exact opposé de ces profils. Joueur athlétique, longiligne, rapide et intelligent, l’ancien joueur des Pelicans est sans doute le meilleur défenseur extérieur que les Hawks aient connu ces dernières années. De quoi s’offrir une place de choix dans la rotation de Quin Snyder, qui en a déjà fait sa première option défensive.

L’Australien prend des missions sur les meilleurs attaquants adverses, qu’ils soient meneurs, arrières ou ailiers. Il est excessivement actif sur les lignes de passes et dévie bon nombre de ballons. Il écrase actuellement la concurrence en termes de déviations de passes avec 7.3 par match, alors que le second est Jokic avec « seulement » 4. De plus, sur isolation, il est très difficile, si ce n’est impossible, de se créer un bon tir contre lui. Tout est plus simple quand il est sur le terrain, à l’image de sa performance contre son ancienne équipe (victoire des Hawks, 126 à 111) où le Defensive Rating d’Atlanta était 87.8 quand il était sur le terrain, contre 144.7 quand il se reposait. Une performance monumentale où il a complètement étouffé les guards adverses.

En attaque en revanche, son rôle est moins évident. Depuis son arrivée en NBA, l’Australien n’a en effet pas brillé de ce côté du terrain, souvent en difficulté avec son tir. Avec seulement 31,2 % de réussite à 3 points en carrière, il n’a jamais été une menace extérieure suffisamment importante pour impacter positivement l’attaque de son équipe. Il lui est aussi souvent reproché un manque d’agressivité vers le cercle et une finition au panier trop fragile. Malgré une progression notable entre sa saison rookie (3,8 points de moyenne à 41,8% au tir) et sa saison sophomore (5,8 points à 44,7%), son scoring reste ainsi assez limité.

Des qualités offensives réelles

Pour autant, Dyson Daniels n’est pas dépourvu de qualités offensives. Sa qualité de passe, sa vision de jeu et son handle sont même particulièrement intéressants pour un joueur de sa taille (2,01 m pour 2,04 m d’envergure). Un esprit de meneur dans un corps d’ailier. Il est ainsi utilisé en porteur de balle secondaire, notamment lorsque Trae Young n’est pas sur le terrain. Sans être un excellent créateur, il sait mettre en valeur ses coéquipiers en faisant souvent la bonne passe au bon moment grâce à son QI basket remarquable.

Dans l’attaque que semble vouloir mettre en place Quin Snyder, basée sur beaucoup de mouvement off-ball et de circulation de balle, les qualités de slasheur de l’Australien sont elles aussi être précieuses. Depuis le début de la saison, on l’a vu plusieurs fois lire intelligemment le mouvement offensif d’Atlanta et proposer une coupe pour s’offrir un panier facile.

Des qualités qui sont aussi souvent exploitées sur jeu rapide, puisque les Hawks affichent la 5e pace de la ligue cette saison (6e la saison dernière). Que ce soit après une interception ou un rebond défensif, Daniels a régulièrement l’occasion de s’exprimer en transition aux côtés de joueurs intelligents comme Trae Young et Jalen Johnson.

Des perspectives d’évolution

Mais pour contribuer efficacement à l’attaque d’Atlanta, le guard de 21 ans doit absolument améliorer son pourcentage au tir, en particulier à 3 points. Le General Manager Landry Fields en est conscient : « Il va progresser au tir. C’est quelque chose que nous pensons pouvoir améliorer au fur et à mesure de son développement. Nous voulons l’aider à maintenir le cap défensivement tout en lui apportant quelques ajustements offensifs. »

Quand on regarde les chiffres des Hawks, il y a en effet de quoi être optimiste. En 2023-24, ils sont plusieurs joueurs à avoir réalisé leur meilleure saison en carrière en terme de réussite derrière l’arc (Murray, Johnson, Matthews, Hunter et Krejci). Il faut dire qu’avec un expert du shoot comme Kyle Korver au sein de la franchise, tout est plus simple. Le tir à 3 points est par ailleurs un aspect du jeu auquel Quin Snyder accorde beaucoup d’importance, puisqu’Atlanta était la 7e équipe qui en tentant le plus la saison dernière avec une moyenne de 37,7 tentatives par match. À l’inverse, les Pelicans, l’ancienne équipe de Dyson Daniels, se classaient 24e. Nul doute que l’Australien aura d’opportunités de progresser sur son tir de loin cette saison.

Et pour cela, il peut compter sur un meneur capable de le mettre dans les meilleurs conditions. Car quand il s’agit de trouver des coéquipiers ouverts, Trae Young a peu d’égal en NBA. « C’est aussi mon rôle de lui faciliter les choses en attaque » avait d’ailleurs déclaré ce dernier lors du média day. Évoluer à ses côtés est un vrai avantage pour Daniels, qui avait pour sa part expliqué que cela devrait l’aider à progresser dans sa prise de décision.