Résumé

Preview 2019 – 2020 : Des Hawks prêts à décoller

La saison 18-19, même si elle n’a pas apporté un grand nombre de victoire aux Hawks, a quand même été une réussite. Une alchimie, des automatismes, du fun, voilà les bases qui ont été posées la saison passée pour les Faucons. Voici ce qu’on peut espérer pour la saison qui arrive.

Intégration

De gauche à droite : Fernando, Hunter, Reddish
Source : Peachtree Hoops

Les départs :
Omari Spellman, Taurean Prince, Dewayne Dedmon, Miles Plumlee, Alex Poythress, Isaac Humphries, Justin Anderson, Jaylen Adams.

Les arrivées :
Par la draft : De’Andre Hunter (Pick 4), Cam Reddish (Pick 10) et Bruno Fernando (Pick 34)
Par des trades : Allen Crabbe, Chandler Parsons
Signatures : Jabari Parker, Brandon Goodwin (two-way contract), Charlie Brown (two-way contract)
Resignature : Vince Carter

L’un des enjeux majeurs de cette saison est forcément l’intégration des nouveaux joueurs arrivés soit par la draft, soit par des trades.

Commençons par la draft, les Hawks ont décidé de trade up pour récupérer un joueurs précis qu’ils avaient dans le viseur : De’Andre Hunter. Pour cela ils ont abandonné ce que certains considère comme beaucoup trop. Les picks 8 (Jaxson Hayes), le pick 17 (Nickeil Alexander-Walker) et le pick 35 (Marcos Louzada-Silva) ainsi qu’un pick au premier tour 2020 provenant de Cleveland. Dans le même temps, ils ont récupéré la dernière année de contrat de Solomon Hill qui sera utilisé pour récupérer la dernière année de contract de Chandler Parsons pour libérer une place de roster.

Si vous n’avez pas tout suivi, c’est pas grave, retenez que Hunter a tapé dans l’oeil de Travis Schlenk et de son staff et qu’ils ont tout fait pour l’avoir haut dans la draft. Et pour cause, il possède une qualité qui manque cruellement à cette équipe : de la défense.

Son profil est, cependant, pas seulement orienté sur la défense. Capable de shooter, de jouer vite en transition et de créer un peu son propre shoot, il ne sera pas un boulet en attaque. Défensivement il vient pour combler les énormes lacunes de cette équipe en essayant d’apporter de l’intelligence et de l’athlétisme pour ralentir l’équipe adverse.

En 10 ème position les Hawks ont sélectionné Cameron Reddish. Pendant longtemps pressenti dans le top 3 de la draft, sa saison décevante et sa blessure ont eu raison de sa hype et l’ont fait chuter à la 10 ème place donc.
Lui aussi possède avant tout un profil de défenseur, mais bien plus complet en attaque que Hunter. 2m03, 2m14 d’envergure, c’est un beau bébé pour jouer à l’arrière ou à l’aile.
Coéquipier de Zion Williamson (pick numéro 1) et de RJ Barrett (pick numéro 3) à Duke cette saison, Cam Reddish a eu une saison un peu compliqué. Connu au lycée pour sa qualité de shoot, celui-ci lui a un peu fait défaut durant la saison. On peut aisément pensé que, bouché par ses 2 coéquipiers, il n’a pas eu l’occasion de démontrer la totalité de son potentiel à l’université. De plus, une blessure musculaire l’a handicapé sur la majorité de la saison, l’empêchant de s’exprimer sur le terrain comme il le souhaitait.

Blessure gérée par le staff des Hawks en prenant leur temps. Opéré rapidement après sa draft, le néo-faucons a eu tout le temps pour récupérer. Tellement que ça a un peu inquiété les fans et les insiders. Au final on a vu lors de la pré-saison qu’il n’était pas gêné dans ses mouvements. Il lui faudra donc retrouver son rythme et prendre ses marques avec ses nouveaux coéquipiers. Comme pour tous les rookies, laissons lui au moins une année avant de tirer la moindre conclusion.

Dernier rookie arrivé cette année : Bruno Fernando. Sélectionné avec le pick 34, lui aussi a quelque peu chuté lors de la draft, beaucoup le voyant autour de la 20ème position. Tant mieux pour nos Hawks qui ont récupéré un pivot dur au mal et travailleur pour aller avec cette jeune équipe.
2m09 pour 107kg, et plutôt du muscle que du gras, Fernando sera difficile à bouger dans la raquette. Rim protector et rude en défense, il complète complète bien cette draft orientée sur des joueurs aux profils défensifs. En attaque c’est encore assez frustre et c’est surement pour cela qu’il a un peu chuté à la draft. Mais avec un joueur avec la qualité de passe de Trae Young, il est fort possible qu’il arrive à avoir des paniers faciles avec des lobs et autres rebonds offensifs. Attention à ne pas le cantonner qu’à cela, il a démontré en pré-saison qu’il était capable de plus avec notamment un très beau spin-move contre les Pelicans et quelques shoots à 3 points. Le plus difficile pour lui sera de se faire une place dans la rotation et de glaner quelques minutes.

Parmi les autres arrivées, via signature cette fois, il y a Jabari Parker. 13 millions sur 2 ans, avec une deuxième année en player option. Pour un second choix de draft 2014 miné par les blessures jusque là… Je trouve ça plus qu’honnête. Ca peut même être un coup en or si les pépins physiques le laisse tranquille cette année. En soit on n’attend pas grand chose de lui dans l’immédiat, mais son apport auprès des jeunes peut être intéressant, et sur le terrain aussi. Un pari faiblement risqué pour l’équipe mais qui pourrait s’averrer payant si Parker retrouve un peu de son niveau au moment de sa draft.

Le retour : Vince Carter.

Ca a été l’un des feuilletons de cet été. Reviendra ? Reviendra pas ? Chez les Hawks ? Ailleurs ? Finalement Vince Carter (l’éternel Vince Carter devrait-on l’appeler), a décider de revenir à Atlanta pour le plus grand plaisir des fans d’Atlanta mais aussi de NBA et de basket en général. 42 ans et 22 ème saison pour cette légende. C’est un record absolu. Bien entendu, ce qu’on demande à Vince se trouve avant tout dans le vestiaire. Être capable de conseiller les jeunes, leur apporter son expérience, ce sont des choses qui sont aussi importantes que l’apport basket pur. Et de ce côté là, on sait que Carter est toujours capable d’apporter sur le terrain. L’année dernière il a su apporter sa défense et son shoot sur une 15aine de minutes par match (il en a profité pour caler quelques dunks, notamment sont 25 000ème point en carrière, contre les Raptors. Tout un symbole.). Son rôle sera certainement toujours le même, peut-être avec un temps de jeu encore réduit sur la saison.

Le 5 majeur :

Le 5 majeur semble plutôt connu : Trae Young – Kevin Huerter – De’Andre Hunter – John Collins – Alex Len.
1 rookie, 2 sophomores, 1 joueur dans sa 3ème année et Alex Len, dans sa 6ème saison, fait figure de vétéran.
Le mot d’ordre est la jeunesse encore une fois et ce 5 majeur semble être celui qui se dégage le plus naturellement.

Trae Young à la mène semble être une évidence. Après lui avoir donné les clefs du camion la saison passé, et après avoir vu ce qu’il en a fait, il était très compliqué de lui enlever. Il aurait fallu ramener un meneur all-star pour qu’il passe sur le banc.

Kevin Huerter à l’arrière est celui qui se dégage le plus. Cam Reddish est une option, mais il y a très fort à parier que Lloyd Pierce le laisse se développer en sortie de banc et qu’il y fasse ses erreurs. Cela récompense aussi la bonne saison dernière de Huerter (pick 19 en 2018). Peut-être que cela sera amené à changer en cours de saison si Reddish fait une très bonne saison, mais il y a fort à parier que l’on reste comme ça tout au long de l’année, sauf test et blessure.

A l’aile, on retrouve le joueur pour qui les Hawks ont beaucoup lâché. Hunter va devoir faire ses preuves et apporter rapidement ses qualités défensives. Soulager du côté de l’attaque avec Young, Huerter et Collins dans le 5, il va pouvoir se concentrer de l’autre côté du terrain tout en apportant momentanément en attaque.

John Collins pour le poste d’ailier fort. Tout comme Young, il est indiscutable à son poste. Après une bonne saison rookie, mais timide, Collins a mis les bouchées doubles pour sa saison sophomore. 19.5 points et 9.5 rebonds de moyenne l’année dernière, c’est ce qu’on appelle une 2ème saison plus que correcte. Il l’a annoncé, il veut atteindre les 24 points et 12 rebonds cette année et peser plus en défense. De quoi lui ouvrir les portes du All-Star Game en Février ? C’est en tout cas un autre objectif qu’il s’est fixé, et si les résultats d’équipes suivent, il y a fort à parier qu’il sera dans la discussion.

Sous le cercle on trouvera Alex Len. Le « vétéran » de ce 5 aura la tâche de succéder à Dedmon, et ça ne devrait pas poser tant de soucis. Ayant des profils similaires, les joueurs ne devraient pas être perdu à jouer avec Len en tant que titulaire. En effet les 2 joueurs ont explosé leur nombre de 3 points l’année dernière, ajoutant cela à leur arsenal. Prôné par Pierce pour écarter les défenses, il était important d’avoir un intérieur capable de shooter du parking. Joueur de l’ombre par excellence, on attend aussi de lui de la protection d’arceau et de l’apport au rebond, secteur qui a cruellement manqué ces dernières années aux Géorgiens.

Le style de jeu.

Le style de jeu ne devrait pas beaucoup changer de celui de l’année dernière. Jeu très rapide. Plus rapide que le run-&-gun. 3 points friendly. Le but est de marquer beaucoup de points en jouant beaucoup de possessions. La défense, même si elle devrait s’améliorer (soyons honnête, elle ne peut pas vraiment empirer de toute façon), sera secondaire. Avec tous les joueurs capable de tirer à 3 points il est possible de voir des séquences où tous les joueurs se trouvent en dehors des 3 points, pour faciliter les pénétrations et les coupes pour des alley-oops faciles.
Trae sera certainement beaucoup ciblé par des prises à deux, il sera donc certainement commun de le voir jouer avec un deuxième porteur de balle pour lui alléger la tâche.

De l’autre côté du terrain, il faudra une meilleur application de la part de tout le monde. A commencer par Young qui était catastrophique l’année dernière. On a vu des efforts intéressants sur cette pré-saison. Certes ce n’est pas un défenseur d’élite, mais ça il ne le sera jamais, et ce n’est pas ce qu’on lui demande. S’il peut juste être moins ciblé par les attaquants adverses et qu’il soit capable de contenir et de rester devant son joueur, ce serait un bon point pour la défense collective. Pierce est connu pour être un coach orienté défense, on peut donc imaginer qu’il va travailler des schémas permettant de masquer la faiblesse de certains joueurs pour s’améliorer de ce côté là.

Autre aspect non négligeable au fait de jouer très rapidement, c’est le nombre important de pertes de balles. C’est autant de points faciles donnés aux adversaires. Il faudra donc faire attention à protéger la balle et rester concentré tout au long du match.

Nul doute que les Hawks avec leurs alley-oop, leurs 3 points de (très) loin, et les passes de Young vont attirer les regards de tous les observateurs. Ils seront peut-être même en passe de réaliser l’impensable : ramener du monde à la State Farm Arena tout au long de l’année. Depuis l’année dernière on sent l’installation d’une atmosphère que même l’équipe à 60 victoires de 2014 – 2015 n’a pas réussie à ramener.

Objectif collectif :

Beaucoup de personnes parlent des playoffs comme objectifs pour cette saison, mais il semblerait que le véritable objectif pour l’effectif est dans la continuité de la saison passée. C’est-à-dire dans le développement des joueurs, individuellement, forcément, mais aussi collectivement.

Apprendre à créer un groupe et à jouer ensemble, à créer des automatismes est l’objectif premier de la saison. Les Hawks sont en reconstruction depuis seulement 2 saisons, viser les playoffs dès maintenant serait prendre le risque de casser l’alchimie et le développement individuel qui n’arrive pas au même rythme en fonction des joueurs.

Néanmoins, si la post-season est en ligne de mire après le All-Star Break, il est fort possible de voir un push de l’équipe pour tenter une qualification et avoir une première expérience de ce qu’est la pression des playoffs.

Projection :

Les Hawks se sont indéniablement améliorer durant cette intersaison. Mais à quel point. Avec l’apport des rookies et un renforcement bien senti du côté des signatures et des trades, l’effectif a gagné en profondeur et en stabilité. Le maître mot de la saison est progression. Individuellement pour les jeunes joueurs, mais aussi collectivement. Ils ne sont pas prêts à jouer les devants du tableau dans la conférence Est, mais ils devraient aussi quitter les bas fonds du classement.

On imagine bien les Hawks se situer entre la 10ème et la 9ème place avec un bilan entre 37 et 39 victoires dans l’année. Avec pourquoi pas, si les étoiles sont alignées, une possible qualification pour les playoffs 2020. Ce qui serait du bonus et une belle récompense pour cette reconstruction express du côté de la Géorgie.

Crédit photo : Atlanta Hawks, Scott Cunningham et la NBA

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